En 2007, nous avons assisté à SOS Medicare II, une conférence nationale de haut niveau qui avait lieu à Regina et qui s’intéressait aux questions non encore résolues concernant le régime d’assurance-maladie.
La vision originale de Tommy Douglas, pour le régime d’assurance-maladie, allait bien au-delà de ce que nous avons aujourd’hui au Canada. Autrefois l’envie du monde entier, notre régime d’assurance-maladie laisse désormais beaucoup à désirer comparativement aux régimes d’autres nations développées, dont la portée est beaucoup plus vaste.
Le Canada est plus proche des États-Unis que de l’Europe en ce qui concerne le pourcentage du système des soins de santé qui demeure entièrement privé. La preuve est faite – le système américain est le plus coûteux au monde et semble incapable d’offrir de bons résultats en ce qui concerne la santé de sa population. Nous dépensons beaucoup moins que nos voisins du Sud, vivons plus longtemps qu’eux et avons un taux de mortalité infantile bien inférieur. Si nous voulons vraiment un système des soins de santé plus durable, il est peut-être temps de commencer à chercher à élargir la couverture publique plutôt que de supprimer encore davantage de services assurés.
Cette année, le régime d’assurance-médicaments, notre régime public pour les médicaments d’ordonnance, reçoit une attention particulière en raison de l’intérêt démontré par les provinces. Sans programme d’assurance-médicaments universel, le Canada est une aberration au sein des nations développées. Tandis que les conservateurs riraient à l’idée d’un tel programme, la réalité est telle que les Canadiens auraient tout à gagner d’en lancer un.
En février dernier, nous étions à Vancouver pour assister à Pharmacare 2020, un événement de deux jours réunissant un groupe disparate composé de défenseurs des droits des patients, représentants de compagnies pharmaceutiques et de compagnies d’assurances, universitaires et travailleurs. (Lisez nos histoires ici.)
Deux autres événements approchent :
Students for Medicare organise une activité d’une journée intitulée Expanding the Canada Health Act: Pharmacare and Beyond, à Toronto, le samedi 27 avril, de 10 h à 14 h. L’activité, qui aura lieu à la salle des Métallos de la rue Cecil, au centre ville de Toronto, accueillera trois conférenciers, Dr Danielle Martin et Dr Sanjeev Goel, de Médecins canadiens pour le régime public, et Marc-André Gagnon, professeur de politique publique à l’Université Carleton, et auteur de Economic Case for Universal Pharmacare.
Pour les personnes qui souhaitent en apprendre plus à ce sujet, l’entrée ne coûte que 10 $ par personne (contribution suggérée), dîner compris. Gagnon était parmi les conférenciers à Vancouver; il parle de façon très convaincante de la nécessité d’avoir un régime d’assurance-médicaments public au Canada. Pour vous inscrire, allez à http://pharmacareandbeyond.eventbrite.com/#.
La Coalition canadienne de la santé et la Faculté de politique publique et d’administration de l’Université Carleton tiendront une conférence plus exhaustive à Ottawa, les 24 et 25 mai, intitulée Repenser la couverture des médicaments : est-il temps d’avoir un régime universel d’assurance-médicaments? La conférence, qui aura lieu au National Hotel and Suites, inclura de nombreux intervenants importants, tels que Roberg G. Evans, un économiste de la santé très respecté de l’Université de la Colombie-Britannique, Joel Lexchin, de l’Université York, et Steven Morgan, de l’Université de la Colombie-Britannique, que la plupart des gens estiment être responsable du regain d’intérêt à l’égard de notre régime d’assurance-médicaments national. Marc-André Gagnon se joindra également à un groupe d’experts sur la maîtrise des coûts, avec Steven Morgan et Don Husereau, de l’Université d’Ottawa.
L’activité mettra en vedette des perspectives internationales du Royaume-Uni, de la France et de la Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Zélande, qui compte 4,4 millions d’habitants, est parmi les pays au monde où les médicaments sont les moins chers.
L’an dernier, le Conseil de la Fédération, réuni à Halifax, s’était engagé à mettre sur pied une stratégie pharmaceutique nationale, en commençant par une alliance pancanadienne pour négocier de meilleurs prix pour les médicaments.
Dans son rapport de mars 2012, le Comité sénatoriel permanent des affaires sociales, sciences et technologie recommandait que « que le gouvernement fédéral travaille avec les provinces et les territoires à la conception d’un régime d’assurance-médicaments national fondé sur les principes de l’accès universel et équitable pour tous les Canadiens, de l’innocuité et de l’utilisation appropriée, et du contrôle des coûts pour veiller à la rentabilité et à la pérennité du régime…. ».
L’idée n’est peut-être pas aussi distante que certains le croient.
Si vous êtes un organisme non gouvernemental, syndicats y compris, le tarif d’inscription préférentiel (avant le 15 avril) pour cette conférence nationale est de 295 $. Pour vous inscrire, visitez http://pharmacare2013.ca/fr/.
Vous ne pouvez vous rendre ni à l’une ni à l’autre de ces activités? Diablogue les couvrira les deux. Restez à l’écoute!