Les études ont démontré qu’un nombre excessif d’heures supplémentaires est directement lié aux incidents d’erreurs médicales. Aux États-Unis, l’erreur médicale est la huitième cause de décès – avant les accidents automobiles, le cancer du sein et le sida.
Dans le numéro d’octobre du magazine Synergist, la revue de l’association américaine de l’hygiène industrielle, Thomas Fuller fait remarquer que divers états et juridictions internationales ont déjà mis des restrictions en place pour réduire le nombre d’erreurs médicales.
Il dit que 16 états américains ont mis en œuvre des règlements pour limiter les heures supplémentaires dans le secteur des soins infirmiers. Au Japon, le gouvernement recommande de ne pas faire plus de 45 heures supplémentaires par mois et exige un « encadrement administratif » lorsque ces heures dépassent 100 heures.
L’Union européenne réglemente les heures supplémentaires, les limitant à une moyenne de 48 par semaine sur une période de 17 semaines. Ils exigent aussi une période de repos quotidienne d’au moins 11 heures et une période de repos d’au moins 24 ou 48 heures consécutives sur une période de 14 jours.
En plus du risque pour autrui, Fuller fait remarquer que le tribut personnel des travailleurs va d’une capacité respiratoire réduite au stress cardiovasculaire en passant par une augmentation de poids chez les hommes et une consommation accrue d’alcool et un risque plus grand de dépression chez les femmes.
Les travailleurs eux-mêmes peuvent réduire l’impact des heures supplémentaires en prenant leurs pauses et en organisant leur emploi du temps de façon telle à réserver leurs tâches les moins exigeantes pour la fin de leur quart.
En Ontario, les normes d’emploi limitent le travail obligatoire à 48 heures par semaine; toutefois, les employeurs et leurs employés peuvent s’entendre pour des semaines d’un maximum de 60 heures. Des exceptions sont également possibles en s’adressant au ministère du Travail.