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Taux de mortalité : Un rapport donne à penser que les hôpitaux essaient de déjouer le système

Évaluer le rendement d’un hôpital public s’est toujours avéré être une tâche chargée de risques majeurs. Les hôpitaux ont beaucoup à perdre avec la publication de données de rendement, allant des fonds alloués par le gouvernement aux primes que reçoivent leurs cadres supérieurs.

Disons qu’ils ont grand intérêt à user de créativité lors de la divulgation publique de telles mesures de rendement.

Ces dernières années, les médias ont beaucoup parlé des ratios standardisés de mortalité (RSM), une mesure importée du R.-U., qui examine le nombre de décès subits intervenus dans un hôpital.

Une étude financée par le Centre de santé Lakeridge d’Oshawa suggère que les RSM sont parfois assujettis à des manipulations considérables pour améliorer l’image de certains hôpitaux.

Tandis que l’étude reconnaît que certains hôpitaux ont fait un travail remarquable pour améliorer l’état de santé des patients, l’amélioration des RSM peut être due en grande partie à la façon dont les décès sont codés.

La preuve – une hausse dramatique du nombre de décès codés « de patients en soins palliatifs », qui ne comptent pas dans le score des RSM.

« Vu que le calcul du nombre de décès prévus dépend de la façon dont les patients ont été codés, les hôpitaux se permettent parfois de « juger » l’état de santé de leurs patients à leur avantage », indique le nouveau rapport rédigé par Christopher AKY Chong, Geoffrey C. Nguyen et M. Elizabeth Wilcox.

Entre 2008 et 2010, le nombre de décès de patients en soins palliatifs a augmenté de près de 50 pour cent – une chose semblable était arrivée au Royaume-Uni après l’introduction des RSM dans ce pays.

Lorsqu’on a calculé et publié les RSM pour la première fois, en 2007, de nombreux hôpitaux ont suggéré que leurs piètres résultats étaient « dûs à des malentendus en ce qui concerne le codage des patients en soins palliatifs », et ce, en dépit des lignes directrices de codage précises envoyées l’année précédente par l’Institut canadien d’information sur la santé.

Tandis que les problèmes de codage peuvent avoir été responsables d’une large part de ce changement soudain dans les résultats des RSM, l’étude n’a pas examiné les autres variables, y compris celle d’envoyer les patients mourir chez eux. De toute évidence, le ministère de la Santé anglais soupçonnait sans doute que de telles manigances se produisaient aussi au Royaume-Uni. Ils ont ainsi adopté une nouvelle mesure de mortalité qui inclut non seulement le décès des patients en soins palliatifs, mais aussi les décès survenus dans les trente jours de la sortie de l’hôpital.

Le Dr Chong, un des auteurs du rapport, a dit au National Post que « juste à la surface, certains des hôpitaux examinés ont un rendement à la Lance Armstrong – un peu difficile à croire ».

Visiblement.

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Sommes-nous menacés nous aussi? Les coûts des hôpitaux P3 causent l’effondrement des soins de santé au Royaume-Uni

Pour un aperçu de l’avenir des soins de santé en Ontario, il suffisait il y a quelque temps de s’envoler pour l’Angleterre de Tony Blair.

Blair ne pouvait privatiser assez vite, créant plus de 200 projets IFP (initiatives de financement privé) pour remplacer l’infrastructure vieillissante.

C’était vraiment la solution miracle sans mise de fonds! Hôpitaux, écoles et routes furent tous construits avec des fonds privés. Ces établissements seraient dirigés par des consortium privés pour des périodes allant typiquement de 25 à 30 années, bien que dans certains cas, cette période puisse aller jusqu’à 60 ans. Lire la suite