Entente de l’OMA : Surprise! La négociation fonctionne

C’est un signe des temps lorsqu’une simple convention collective peut être considérée comme un triomphe politique.

L’Ontario Medical Association vient de conclure une entente cette semaine avec le gouvernement provincial au nom de ses 25 000 médecins.

Quelque chose nous étonne… on a fait des compromis! Et nous qui pensions que cela ne serait pas possible dans ce nouveau paysage d’austérité.

Le gouvernement a pris deux années de zéro. Les médecins ont obtenu du gouvernement qu’il renverse certaines des réductions d’honoraires unilatérales imposées plus tôt cette année.

Je me sens mieux! Pas vous?

Si quelque chose dans cette entente nous permet de nous étonner, c’est le fait que les services des médecins seront plafonnés à 11,1 milliards de dollars, tandis que 100 millions de dollars seront mis à la disposition au cours des deux prochaines années pour les nouveaux médecins qui entrent dans le système. Sur un budget de santé de 47 milliards de dollars, ça ne risque guère de faire trembler la terre.

Ce dont on parle vraiment ici, c’est d’un gel avec des augmentations des honoraires et de nouveaux fonds pendant une période de plafonnement du financement.

La réalité est que le gouvernement s’attend à économiser de l’argent en demandant aux médecins d’arrêter de faire des choses qui justifient difficilement leur efficacité. Et on a dû en persuader les médecins?

Oh, et cet examen physique annuel? Si vous êtes en bonne santé, il est possible qu’il passe aux oubliettes pour vous.

La nouvelle entente amène au moins les médecins dans le 20e siècle, avec des consultations électroniques, l’expansion de la télémédecine et « davantage de connexions virtuelles entre les médecins généralistes et les spécialistes ». Hé, on pourrait peut-être avoir une photo avec le médecin et la ministre en tête des courriels…

Avec la ministre de la Santé qui envisage de prolonger les heures d’accès, nous n’avons pas été surpris de voir les primes après-heures restaurées. La ministre avait pourtant insisté, plus tôt, sans explication aucune, sur une coupure de 10 pour cent dans ces mêmes primes.

Il y eut un temps où les conflits de travail coûtaient en moyenne plus de 10 jours à chaque travailleur au Canada. L’an dernier, ce chiffre était plus près de un.

Cela donne à penser que toutes ces fanfaronnades sur la nécessité de supprimer les droits syndicaux sont sans fondement en réalité. L’entente de l’OMA montre que la négociation fonctionne. Il peut être bon de nous en souvenir lorsque le prochain groupe arrivera à la table.

Publicité

Laisser un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s